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Entreprises en difficultés : 5 conseils pour remonter la pente

Comment éviter la faillite d’une société ?

Pertes financières énormes, surendettement, redressement judiciaire, dans le monde du travail, personne n’est à l’abri de ce type de désagréments. Comment faire pour remonter la pente ?

Évaluer la profondeur du problème et s’y attaquer

La plus grosse erreur que puisse commettre un dirigeant c’est vouloir minimiser l’ampleur du désastre. Au contraire, la prudence commande qu’on le reconnaisse. La société traverse une période trouble et il vaut mieux s’en convaincre. Surtout, éviter de croire que les soucis sont passagers ou que le problème sera résolu bientôt. Ça ne fera qu’empirer la situation. De même qu’il est impossible pour un médecin de soigner un patient qui pense être en bonne santé, une entreprise en crise est un grand malade. Admettre que sa structure a des difficultés, constitue un gain de temps inestimable. Mais, cette seule reconnaissance ne suffit pas. Il faut encore faire une analyse profonde, en examinant la question sous tous ses angles. Identifier les nombreux écueils qui font perdre de l’argent et empêchent de faire des bénéfices est une étape importante pour la recherche des solutions au problème.

Organiser la survie de l’entreprise

Inverser la courbe descendante d’une entreprise qui menace de faire faillite est d’abord et avant tout une question de stratégie. Dans un tel contexte où le temps est compté, le plus important est de limiter les dégâts. Or, pour être capable de rembourser les dettes contractées, l’entité doit pouvoir surmonter les difficultés qu’elle traverse. D’où l’urgence de négocier de nouveaux délais auprès des créanciers. Qu’il s’agisse des établissements financiers, des fournisseurs ou de l’État, il faudra leur parler en étant vrai. Rester réaliste, ne pas utiliser la langue de bois, avoir des données concrètes tels un plan de restructuration ou un business plan, voilà des éléments qui permettront de faire avaler la pilule, bien qu’elle soit amère. Par ailleurs, le manager doit rassurer ses partenaires quant à sa volonté d’honorer ses engagements. Mais, son exposé devra surtout s’appuyer sur la nécessité d’obtenir de nouveaux délais, un échéancier, une réduction ou même une exonération, vu les moments difficiles que traverse son entreprise.

Faire recours à une expertise extérieure

Le mandat ad hoc est une mesure essentielle pour une entreprise au bord du gouffre. Cette procédure aboutit à la nomination d’une personne extérieure. En raison de son indépendance vis-à-vis de la structure, celui-ci vous aidera à mieux cerner les obstacles et à esquisser des solutions sous forme de recommandations. Cette action est du ressort du tribunal du commerce, seule instance habilitée à procéder à une telle nomination, après sa saisine. Son avantage est qu’elle offre la possibilité au manager d’anticiper et de trouver des remèdes aux problèmes, avant que la situation ne s’empire et entraîne le dépôt de bilan. Comme les petits ruisseaux peuvent devenir de grandes rivières, une crise, fût-elle minime, peut se révéler catastrophique pour l’entreprise.

Réduire le train de vie de l’entreprise

La diminution des charges de l’entreprise doit se faire de manière intelligente. Que ce soit pour la baisse des salaires, la réduction des effectifs ou les coupes budgétaires, rien ne doit se faire au hasard. Toutes ces décisions doivent non seulement avoir fait l’objet d’une étude minutieuse, mais préalablement négocié en accord avec les travailleurs. Concrètement, il s’agit de supprimer les poches de dépenses qui s’avèrent totalement inutiles en l’état des choses. Cependant, de telles mesures seraient inopérantes si elles touchaient des secteurs névralgiques de l’unité de production. Ceci compromettrait dangereusement la relance escomptée. En effet, il n’y a aucune nécessité à imposer des coupes sur les prévisions d’un département si c’est par exemple celui par lequel la société doit pouvoir se repositionner. Ainsi, une entreprise innovante ne peut se payer le luxe de restreindre son budget en recherche et développement. Cela reviendrait à tuer la poule aux œufs d’or. Car une découverte ou une invention peuvent non seulement assurer sa survie, mais enclencher une relance d’activités, voire une ascension fulgurante vers les sommets de la gloire.

Écouter les conseils des autres

Des agences spécialisées en conseil en gestion d’entreprise et en accompagnement des PME existent. Faire appel à ces professionnels avant, pendant et après cette période ne peut que bénéficier à une entité. Force de propositions, leur expertise peut se révéler très utile. Contacter les administrateurs encore en activité ou en retraite et leur faire part des difficultés actuelles de la société apparaît également comme étant une sage décision. Ils constituent de précieuses mines d’informations au même titre que les leaders syndicaux ou les délégués du personnel. Multiplier des réunions avec chacune de ses catégories d’acteurs peut s’avérer déterminant pour une sortie de crise.

Miser sur les atouts de l’entreprise

Certes, la réduction des pertes est un bon point, mais il est important de relancer son chiffre d’affaires. De ce point de vue, il n’est pas superflu d’abandonner certains segments qui ne constituent pas son domaine de prédilection. Il faudra davantage miser sur les points forts de l’entreprise, ses produits phares. En se repositionnant sur ce qui a bâti sa notoriété, elle se présente comme une marque solide, secouée par un mauvais vent. Mais, tel un roseau, elle plie sans rompre. Cette attitude permet de redonner confiance aux investisseurs et de pouvoir à nouveau, mobiliser les capitaux nécessaires pour sa croissance.

Tirer les leçons de la crise

Une sortie de crise entraîne forcément de nouvelles habitudes, un mode de fonctionnement. Le respect strict des procédures ayant conduit à la relance étant désormais le cheval de bataille. Comme chat échaudé craint l’eau froide, les gérants doivent s’atteler à veiller à l’application des consignes édictées par la hiérarchie. Pendant cette période, les responsables ont dû prendre certaines décisions, procéder au licenciement de certains employés ou à des redéploiements de postes afin de garantir l’efficacité des agents, en fonction de leur spécialisation. Parfois, du fait d’un redimensionnement, l’entreprise est contrainte de déménager. L’information régulière des salariés et la mise en place de nouveaux outils de pilotage constituent les points focaux de cette politique en cours d’implémentation.

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